Les deux plus vieilles écoles de la commune ont été bâties pour répondre à la fois aux nouvelles exigences en matières d’instruction publique dictées par la jeune IIIème République et par l’accroissement important du nombre d’enfants de la commune.
Si notre chère école du Centre est ouverte aux enfants depuis 1931, c’est 10 ans plus tôt que l’on trouve la première trace officielle du souhait de sa construction.
En 1930, les plans du bâtiment ont été modifiés en ajoutant un second étage à l’aile gauche du groupe scolaire, qui ne prévoyait qu’un rez-de-chaussée :
Cette aile du bâtiment fera donc office de mairie jusqu’à la construction d’une nouvelle en 1966, rue de l’Hôtel de Ville (aujourd’hui rue de l’Espérance), qui deviendra la Maison Des Associations.
Le suivi de la naissance de cette école, de 1921 à 1931, a été mené par trois conseils municipaux successifs ayant pour maires Elie Vidonne, Alphonse Dupont et Eugène Gardy.
Le 14 juin 2017, l’Ecole a été victime de la foudre qui a provoqué un gigantesque incendie.
Ce 13 juin 2018, quasiment 1 an jour pour jour après l’incendie de l’école, c’est le gymnase qui a été victime d’un autre incendie, moins impressionnant car rapidement maîtrisé par les sapeurs-pompiers mais ayant tout de même occasionné d’importants dégâts matériels.
Les travaux de réhabilitations sont en cours.
« Un Juvénat était autrefois un collège où l’on formait des jeunes qui envisageaient de devenir religieux.
Or les missionnaires de Saint François de Sales avaient étés chassés de France par les Lois de 1903. Après la guerre de 1914, le ton avait changé et les pères ont cherchés à revenir en France et s’y développer. C’est ainsi que le 14 octobre 1919, ils achetaient à Ville-la-Grand, pour 70 000 F un domaine de deux maisons sur un terrain cadastré lieu-dit « Les Ponts » de plus de 1.5ha. Avant 1903, c’était un orphelinat de filles tenu par les Sœurs de St-Vincent de Paul. On l’appelait « Le Pensionnat ».
Dès octobre 1920, le Juvé comptait 34 élèves, tous internes. Dix-sept deviendront prêtres : un record ! A l’époque, tous les professeurs et surveillants étaient religieux.
Puis vint la guerre. Les Pères ouvrirent la maison et facilitèrent l’accès en Suisse, distante de quelques mètres seulement. Le passage se fit d’abord dans le sens Suisse-France pour les prisonniers français évadés d’Allemagne et réfugiés en Suisse. Puis les Pères favorisèrent les passages dans l’autre sens de près de deux mille personnes, surtout des Juifs.
Malheureusement, le 3 février 1944, les Allemands envahirent le pensionnat, arrêtèrent le Père Favre, qui n’était pas sans liens avec le maquis français, puis le Père Frontin, le directeur, qu’ils relâchèrent en juillet avant de tuer le Père Favre le 16 du même mois. »
« Témoignage du Père Bibollet, de la congrégation des Pères de Saint-François ».
En 1950, le Juvénat ouvre ses portes aux non-séminaristes. Face à l’afflux toujours croissant des inscriptions, agrandir les bâtiments devient une nécessité.
En 1960, le Juvénat passe contrat avec l’État et devient « École Secondaire Privée Saint-François ».
En 1967, l’école devient mixte avec l’accueil des jeunes filles du premier cycle de la Chamarette.
De nombreuses extensions et agrandissements auront lieu entre 1955 et nos jours pour permettre un accueil toujours plus important du nombre d’élèves et une amélioration des conditions d’enseignement.
Le Juvénat en 2018
Construite pour répondre à l’accroissement important du nombre d’enfants de la commune, l’école rue Fernand David fut inaugurée en 1888.
L’ancienne école accueille désormais l’Ecole des Beaux Arts du Genevois (EBAG),un établissement d’enseignement artistique régi par Annemasse Agglo.